Aller au contenu Aller au menu Aller à la recherche

Logo du site

Accueil > Gers > Reportage > Retour sur le rassemblement contre l’état d’urgence à Auch

Retour sur le rassemblement contre l’état d’urgence à Auch

À Auch ils étaient 150 à dire non à l’état d’urgence et à la déchéance de nationalité à l’appel du collectif « Nous ne céderons pas ! 32 ! » composé d’ATTAC, de la CGT, de la CGT educ’action, du Collectif gersois antifasciste, Ende Doman, Ensemble ! 32, l’Alternative Front de G’Auch, la LDH 32, le NPA 32, le PCF 32, RESF 32. Ont déclaré vouloir rejoindre le Collectif, La libre pensée 32, le Parti de gauche. D’autres sont venus à titre individuel, des camarades de SUD, d’Amnesty International.

Tous ont martelé la nécessité de nous regrouper contre cette politique censée nous protéger, en réalité faite pour museler le mouvement social. Si nous n’étions pas encore suffisamment nombreux, nous avons montré notre détermination à ne pas nous laisser faire. Merci à tous les camarades, membres ou pas d’organisations qui sont venu-es nous soutenir et discuter avec nous et se sont engagé•e• à continuer le mouvement.

Après le discours de Françoise Castex pour la LDH, un camarade du NPA a pris la parole et s’est adressé en ces termes aux manifestants :

JPEG - 978.4 ko

Bonjour camarades,

Je vais peut-être vous surprendre mais au NPA nous ne sommes pas vraiment déçus par ce gouvernement car nous n’ attendions rien. en 2012 lorsqu’il est arrivé au pouvoir.

Personnellement je le suis encore moins, c’est l’avantage de mon âge, je me souviens de toutes les trahisons du Parti socialiste,

celle de Jules Moch en 48 Ministre de l’intérieur mobilisant 60 000 CRS et soldats, contre les 15 000 grévistes mineurs retranchés dans les puits,

celle de François Mitterrand en 54 opposé à l’indépendance de l’Algérie,

celle du renoncement du parti socialiste en 83 instaurant déjà l’austérité et la rigueur, celle de Lionel Jospin « l’État ne peut pas tout »

Alors je vous le dis très clairement aujourd’hui :

Le bras de fer entre nous et le pouvoir socialiste vient tout juste de s’engager, nous sommes là pour construire une mobilisation dans la durée

Cette mobilisation doit être la plus large possible. Elle doit fédérer toutes les forces politiques, syndicales, associatives et citoyennes qui refusent l’État policier, sécuritaire et raciste. Tous ensemble !

Cette mobilisation doit être la plus massive possible et c’est pourquoi face à la propagande gouvernementale et médiatique, nous devons faire l’effort d’expliquer :

  • en quoi l’état d’urgence et son inscription dans la constitution sont liberticides et inefficaces face aux terroristes de Daesh
  • en quoi la déchéance de nationalité est également inefficace et en quoi elle est une mesure profondément raciste et plus particulièrement islamophobe.
  • ce que veut dire une assignation à résidence (pointage 3 fois par jour et parfois loin de chez soi, coût financier des frais de déplacement et perte du travail, problème de relation ensuite avec le voisinage à la merci de toutes les rumeurs (il n’y a pas de fumée sans feu etc). Et beaucoup de gens n’ont pas conscience que n’importe qui peut se retrouver assigné à résidence.

Cette mobilisation, elle doit être ancrée dans l’action, elle doit être radicale. Une première manifestation aujourd’hui c’est très bien, demain il en faudra d’autres : il faudra des journées de grève, des blocages, des actions coup de poing.

Finalement nous devons bien prendre conscience que de cette mobilisation dépend beaucoup de choses.

JPEG - 981.7 ko

Privés de libertés, face à un État autoritaire, nous serons en partie désarmés pour résister à la grande casse sociale qui s’accélère selon la volonté de Hollande,Valls,Macron, Gattaz et le MEDEF.

Nous serons et nous le sommes déjà de plus en plus systématiquement et violemment réprimés.

ET nous devrons aussi faire face à une nouvelle montée en puissance du FN car ces politiques sécuritaires et racistes ne font que légitimer les fascistes.

Alors cessons de nous faire des illusions sur des élections truquées pour élire une assemblée de professionnels de la politique qui ne nous représentent pas. Combien y-a-t-il de travailleurs, de femmes et de syndicalistes au Parlement ?

JPEG - 1.1 Mo
Il n’y a de fatalité que pour ceux qui ne résistent pas. Nous allons réussir tous ensemble aujourd’hui dans la rue, dans les quartiers, sur nos lieux de travail. Nous résistons. Le peuple résistera. Jusqu’à la victoire ! Rejoignez le Collectif « Nous ne céderons pas ! 32 ! », laissez vos coordonnées et participez à nos futures actions. Vous avez besoin de nous, nous avons besoin de vous. Prenons notre destinée en main !


info portfolio

Répondre à cet article

SPIP 3.2.0 [23778] | Squelette BeeSpip v.

Mis à jour le lundi 11 décembre 2017