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Goodyear, à Auch comme dans toute la France, on continue !
Publié
vendredi 5 février 2016
| Mis à jour le dimanche 7 février 2016
À Auch
Il y avait du monde à Auch pour soutenir les Goodyear et dénoncer les condamnations prononcées à l’encontre de huit ex-salarié•e•s de Goodyear Amiens.
La Dépêche en comptait 150, la police 410 et les syndicats 450. Peu importe combien. Les camarades du NPA étaient venus assez nombreux pour l’occasion et ont distribué un tract bien reçu par les militants syndicalistes et les gens de passage sur la place. Fait notable, plusieurs personnes se sont adressées à nous pour discuter, demander des informations et souhaité s’engager dans le mouvement.
Il semble que ce raidissement du pouvoir, déterminé à passer en force est en train de faire réagir de plus en plus de monde refusant de s’en remettre à un hypothétique résultat d’élections. L’urgence sociale, c’est maintenant !
À Pau
Le rassemblement s’est tenu ce jeudi matin sur la place de la Libération, devant le tribunal
400 personnes, majoritairement issues de la CGT et de la FSU, ont manifesté ce jeudi matin devant le tribunal de Pau puis dans les rues du centre-ville.
Le tribunal était le point de départ symbolique de ce rassemblement national en soutien aux huit salariés de Goodyear Amiens condamnés le 12 janvier à 24 mois de prison dont neuf ferme pour avoir retenu deux cadres pendant 30 heures en 2014.
Les conseillers régionaux Jean-François Blanco et Michel Minvielle étaient également présents. « C’est un scandale, a défendu ce dernier, accessoirement syndicaliste CGT à Turboméca. On assiste à une vraie criminalisation du syndicalisme pour dissuader les jeunes de se syndiquer. »
« On espère que les huit salariés de Goodyear seront relaxés en appel, explique la déléguée départementale de la CGT, Muriel Reignier. On demande également que la loi d’amnistie soit mise à jour. »
Ailleurs
238 grèves et luttes en France le jeudi 4 février 2016
Manifestations de soutien aux salariés de Goodyear Amiens condamnés à la prison ferme
Plusieurs milliers de militantEs se sont retrouvéEs place de la Nation pour dénoncer les condamnations prononcées à l’encontre de huit ex-salariéEs de Goodyear Amiens.
Mickael Wamen, animateur de la lutte contre la fermeture de l’usine et responsable du syndicat CGT, a rappelé les 7 années de mobilisation pour tenter de sauver les 1 200 emplois. C’est lors d’une nième discussion avec la direction du groupe annonçant le refus de verser des indemnités aux licenciéEs que les salariéEs ont retenu, sans violence, deux cadres. La direction, dans le cadre de l’accord de fin de conflit et les deux cadres concernés avaient retiré leurs plaintes. C’est donc le gouvernement seul, via le parquet, qui a décidé de s’acharner sur les Goodyear.
Les lourdes condamnations à 24 mois de prison, dont 9 mois fermes, marquent la volonté du gouvernement d’amplifier sa politique de criminalisation du mouvement social. Une criminalisation dénoncée par tous les intervenantEs, depuis les sanctionnés d’Air France jusqu’à Xavier Mathieu, ex-Conti, en passant par Marcel Trillat, des représentants de la CGT d’EDF, de la FSU, de l’Observatoire de la répressions syndicale, etc… Mais Solidaires qui avait affirmé son soutien et dont des délégations significatives de syndicats étaient présentes ne fut pas inviter à s’exprimer, tout comme les représentantEs des organisations politiques présentes (LO, NPA, Ensemble, PCF, PG). Des tentations sectaires qu’il faudra dépasser pour que le mouvement puisse réellement s’élargir.
« Tous ensemble, le même jour, à la même heure, au même endroit »
Le secrétaire général de la CGT Philippe Martinez apportait le soutien de toute la confédération et la volonté d’oeuvrer à la coordination des mobilisations dans les semaines qui viennent.
Plus concrètement et avec plus de détermination, Mickael a martelé l’idée de se retrouver « tous ensemble, le même jour, à la même heure , au même endroit » contre la répression et l’ensemble de la politique gouvernementale. Un message qui entrait bien en résonance avec les exigences des militantEs rassemblées.
D’ores et déjà, le jugement de ceux d’Air France fin mai est en bonne place de ce calendrier, ainsi que les premières rencontre des comités de soutien aux Goodyear (qui se tiendront aux dates ci-dessous).
Dommage que les orgas syndicales n’aient pas pris la peine de donner la parole à un-e représentant-e d’AC !32 pourtant co-organisateur du rassemblement et dont on pouvait compter 35 participants-es. D’autant qu’il n’est pas facile de mobiliser les chômeurs/précaires/exclus !
Sans parler du mini-sandwich vendu à 3 euros - hors de prix pour ces camarades-.
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