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Usine de méthanisation d’Auch, toujours pas opérationnelle…

Décidément, la gestion des déchets dans le Gers est catastrophique.

D’un côté la saga de la décharge de Pavie continue et montre le manque de sérieux et d’anticipation du Conseil départemental et de Trigone.

De l’autre, l’unité de méthanisation d’Auch, inaugurée en grande pompe en juin 2013 (à la Z.I. de Lamothe à côté de l’aérodrome) ne fonctionne pas. L’article de la Dépêche du midi du 24 mars détaille les bisbilles entre ERDF et Véolia, ou du moins deux de leurs filiales.

L’exploitation n’a duré qu’un an avant d’être stoppée. Depuis 5 mois l’installation est à l’arrêt et la production devrait reprendre normalement en septembre.

On retient surtout que ce projet était visiblement mal conçu, on nous annonce maintenant que l’opérateur est à la recherche de déchets locaux, ce qui aurait dû être le cas depuis le début. Nous avions d’ailleurs déjà dénoncé l’absurdité à aller chercher des déchets animaux dans la région bordelaise pour alimenter cette unité.

Mais surtout les porteurs de ce projet (EDF) ont bénéficié d’une subvention de 1,6 millions d’€ pour un projet qui commencera peut-être à être opérationnel à 80 % de son potentiel avec 3 ans de retard…

François


Article de la Dépêche du midi du 24 mars

Lancée en fanfare en 2013, l’usine de biogaz a connu quelques déboires. L’aventure industrielle continue, dans une nouvelle configuration mais avec les mêmes objectifs.

En 2013, l’usine de bio méthanisation de la ZI de Lamothe annonçait la production de chaleur et d’électricité à partir des déchets organiques. Un dossier de près de 8 M€, dont 20 % de subventions publiques, pour une installation couvrant l’alimentation de 4 000 personnes selon les chiffres fournis alors. Le site n’a été opérationnel qu’en 2014. Las, les ennuis se sont accumulés. Au départ, l’investisseur Verdesis, filiale d’une branche d’ERDF, avait sous-traité l’exploitation à SEDE Environnement, filiale du groupe Véolia. Mais l’entente n’a pas duré. La rentabilité de l’installation a été remise en cause par l’exploitant. SEDE Environnement, qui se chargeait aussi de l’approvisionnement du site en déchets, a jugé que « les installations n’étaient pas en capacité de traiter la diversité des types de déchets apportés, alors qu’il s’agissait des produits prévus initialement. » En octobre 2015, SEDE Environnement se retire du projet. En février 2016, Verdesis reprend l’exploitation. Mais le site a été mis en dormance pendant près de 5 mois. « Nous sommes en phase de redémarrage, explique-t-on à Verdesis. La méthanisation prend du temps, on n’interrompt pas le processus de fermentation et du coup, le site a produit du gaz même pendant la période d’arrêt. » Le temps de pause a été également mis à profit pour remettre à niveau des éléments techniques. « Aujourd’hui, nous sommes en phase de montée en charge, assure un responsable de Verdesis. Le retour à la normale sera complet vers septembre 2016, et de nouveaux investissements sont prévus pour 2017. » C’est désormais Verdesis qui assure sa collecte. « Nous n’avions qu’un apporteur, désormais, nous pouvons prospecter de manière plus large pour capter des gisements. » Si les difficultés ont retardé l’amortissement de l’outil de production, l’équipe aux commandes entend bien mener le projet initial à bien — « un vrai défi car c’est une filière complexe » — dans la continuité. « On espère atteindre 80 % de la puissance potentielle fin 2016 ! »

L’ambition d’un « circuit court »

L’usine auscitaine est une unité territoriale. Un classement qui en fait un site destiné à recueillir « plusieurs flux de déchets issus du territoire d’implantation », selon un responsable de Verdesis, qui précise que la société a pour ambition de mettre en place « une véritable économie circulaire et locale autour de l’énergie renouvelable ». Les déchets provenaient d’un rayon de 100 km. Le coût de transport et le « retard à l’allumage » de l’usine ont découragé SEDE Environnement. Verdesis espère, elle, profiter désormais de ressources plus « locales » pour améliorer encore la rentabilité.

Marc Centène

Voir en ligne : La dépêche du midi

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Mis à jour le lundi 11 décembre 2017