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Publié lundi 11 septembre 2017
Vive la grève, les manifestations et les blocages !
À bas la loi Travail XXL de Macron et Philippe !
Ce mardi 12 septembre peut et doit être le point de départ d’une mobilisation XXL contre une loi Travail XXL imposé à coup d’ordonnances. Le contenu de celles-ci reprennent trois fondamentaux du Medef : détruire les outils de défense des salariés, démanteler complètement le Code du travail par la généralisation de l’inversion de la hiérarchie des normes et faciliter encore plus les licenciements.
Sans surprise, Pierre Gattaz et tous les grands patrons applaudissent et se frottent déjà les mains. Macron est le président qu’il leur fallait. Celui qui a décidé de taper vite et fort pour parachever la contre-révolution néo-libérale entamée par ses prédécesseurs (Chirac, Sarkozy et Hollande). Dans la foulée, son plan est de s’attaquer aux services publics, aux retraites, à la sécurité sociale, à l’assurance chômage... Parce que cette nouvelle loi Travail est une attaque majeure contre notre camp social et parce qu’elle est le prélude d’un tsunami de « réformes » anti-sociales, il n’est pas envisageable de la laisser être promulguée et appliquée.
Malgré la méthode qui est impressionnante et la stratégie de communication qui renvoie l’image d’un chef de l’exécutif et d’un gouvernement sûrs d’eux et déterminés, leurs faiblesses sont réelles. Ils sont illégitimes. Macron a été élu grâce au rejet de Marine Le Pen. Dans un contexte d’abstention record, en pourcentage des inscrits sur les listes électorales, Macron a obtenu 44% des voix au second tour de l’élection présidentielle (22% pour Le Pen) parmi lesquels 43% ont simplement utilisé un bulletin à son nom pour faire barrage à l’extrême droite (sondage IFOS/SOPRA STERIA réalisé le 8 mai 2017). Ils savent qu’une grande majorité de la population vivant en France n’adhère pas à leur projet libéral. Ils comptent plus sur l’absence d’une contre offensive d’ampleur.
Sur ce point, leur espoir n’est pas infondé. En cette rentrée, les résistances manquent d’une stratégie pour s’unir et pour vaincre. Le front syndical est pour l’instant plus faible que contre la loi El-Khomri. La position de la direction de Force Ouvrière et de son secrétaire général, Jean-Claude Mailly, est de ce point de vue catastrophique. Toutefois, à la base, des regroupements de syndicalistes, de militants politiques et/ou associatifs voient le jour sous l’étiquette du « Front Social ». Ils sont l’expression d’une volonté, au sein des milieux militants de gauche, d’unité et de radicalité. D’unité et de radicalité nous auront besoin.
Ces fronts sociaux, à l’image de celui existant dans le Gers, peuvent être le creuset d’un grand front commun de lutte, un front de résistance sociale et démocratique capable d’unir toutes les forces syndicales, politiques, associatives, de faire converger les secteurs du privé et du public, précaires, privés d’emplois, retraités, jeunes... C’est dans cette direction que le NPA essaye d’engager l’ensemble des forces du mouvement social et politique. Pour y parvenir, la réussite de la journée de grève et de manifestation du mardi 12 septembre est capitale. C’est à partir de cette première échéance que peuvent émerger de nouvelles dates de mobilisations pour amorcer une mobilisation d’ensemble, une grève générale, seule solution pour faire plier les exploiteurs et leurs représentants à la tête de l’Etat.
La jeunesse avait réussi à faire reculer Chirac et De Villepin en 2006 en obtenant l’abrogation du Contrat Première Embauche. Nous pouvons à nouveau le faire. C’est tous ensemble qu’il faut lutter. C’est tous ensemble que l’on peut gagner.
Le comité du NPA 32
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